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  • Photo du rédacteurClaire Markovic

Un article de merde

J’aime voyager, c’est certain. J’aime manger aussi. Eeeet j’ai aussi fait une petite péritonite appendiculaire toute mignonne en 2005 (mignonne bof quand même). Ces trois facteurs combinés (bon et celui là aussi) génèrent assez souvent chez moi des petits soucis digestifs.

Je vous présente ici sept situations réelles dont aucune n’a débouché sur de la cheville tachée, et pourtant ça partait mal. Pourquoi parler de ça, pensez-vous sans doute ? Eh bien, parce que je me garde bien de présenter l’envers du décor sur mes photos toutes filtrées sur instagram, qu’il n’y a pas plus universel comme sujet, que j’ai un bon paquet de situations sous le bras, et que j’aimerais créer une communauté autour des gens à digestion fragile, et nous marcherions sous la bannière “Deo Immodium Nostrum” (j’ai jamais fait latin par contre).

Sans plus tarder (et pas dans l’ordre chronologique parce que ballec)

sanfrancisco2015

Lieu : San Francisco, 2015

Coupable : la salade de crevettes dégustée sur un des Pier de SF

Situation : Je me balade dans les rues de San Francisco toute seule, j’ai deux jours pour découvrir la ville, alors je marche, j’enquille ! 20km par jour, et ça grimpe. Arrivée au niveau du Golden Gate Park, ça commence à rejouer la Baie des Cochons dans mes intestins, et d’après la sueur qui perle à mon front, j’ai 3 minutes chrono pour trouver une solution évacuation. Autour de moi, des baraques à foison. Je n’ai pas très envie de sonner chez quelqu’un pour demander l’asile en céramique..

Dénouement : Au détour d’une ruelle, une chapelle ! La messe est dite, j’enfonce les portes, bifurque à gauche, et pouf, des toilettes. Personne à l’horizon, j’suis pas là pour dire pardon. Le bonus de l’extrême ? Le wifi gratuit ! Ils sont bons, ces californiens..

Niveau de galère : 2/5

rockenseine2017

Lieu : Sur le chemin pour se rendre à Rock en Seine, Boulogne-Billancourt, été 2017

Coupable : ?

Situation : François vient se se garer le long des quais de Seine comme à l’habitude bien rodée de ces dernières éditions du festival. On rejoint Paul, on presse le pas. Mes boyaux en décident autrement et décident que ce sera eux, la tête d’affiche. Je vois défiler un tunnel de toilettes sèches, de file interminable, de pas de PQ, de gens pressés/bourrés/festivaliers qui tambourinent sur la porte, et moi, honteuse, sortant de là en croisant les bras comme pour condamner un lieu maudit par mon rectum. NON ! Il me faut trouver une solution avant d’atteindre les portes du festoche.

Dénouement : Le portail du Tennis Club de Boulogne-Billancourt est au moins le même que celui gardé par Saint-Pierre dans mon esprit à ce moment. Ni une ni deux, j’emprunte en sautillant l’allée menant au bâtiment, salue le mec à l’accueil “oui oui je viens pour ma leçon j’ai pas de raquette lolilol” et m’enferme dans les chiottes des mecs parce que celles des filles sont trois mètres trop loin. François m’attend à la sortie 15 minutes après, et nous sommes prêts à enchaîner sur un dimanche de concerts.

Niveau de galère : 2/5

etretat2009

Lieu : Etretat, été 2009

Coupable : Le sandwich au jambon resté dans le coffre de la voiture

Situation : Pique-nique sur les galets avec Pascale, après une matinée baignade. On étale nos serviettes sur les galets, on prend le soleil, c’est idéal. Peu après le déjeuner, j’ai chaud partout, mon ventre se tord en mille, il y a urgence digestive. Chrono ? 2 minutes. C’est des rochers que je vois là-bas ?

Dénouement : Pascale file à la voiture récupérer du sopalin et un sac plastique pendant que je rue me vider dans les rochers. Cachée de la terre mais pas de la mer, c’est avec effroi que je vois s’approcher une famille d’anglais en goguette en train de pêcher à l’épuisette.. !! Les voilà tout sourire à agiter leur bras blancs pour me saluer, avant que ledit sourire ne se mue en mimique d’effarement lorsqu’ils réalisent que je n’ai plus ma culotte et que l’odeur, c’est pas les coquillages qui ont moisi au soleil.

Niveau de galère : 5/5 . A ce jour, une des plus belles hontes de ma vie.

battambang2015.png

Lieu : Battambang, Cambodge, décembre 2015

Coupable : La soupe phô de la veille ? Les shooters de rhum vanille qui ont suivi ? Le muësli du matin ?

Situation : Après une bonne nuit passée à vomir dans une chambre d’hôtel, c’est pas vraiment reposée et en forme que je me rends avec Quentin et François au loueur de vélo à 6h30 du mat’. Programme de la journée ? Balade à vélo ! 32°C, nausées, et chemins cabossés, une bonne recette pour transformer l’essai en une très jolie randovélodiarrhée. Notre guide nous emmène visiter une fabrique de galettes de riz (galette, galette, galette…). Autant le fait de pédaler était pas mal angoissant pour mon bide, autant le fait mettre les deux pieds au sol n’a fait qu’accroître la gravité pour mes résidus. Pendant les explications sur le séchage de l’amidon je ne tiens plus et explique honteusement à notre guide que s’il ne m’indique pas des toilettes tout de suite je lui fais un rouleau de printemps parfumé avec ses galettes.

Dénouement : Il faut bien que les deux employés de la fabrique aillent eux aussi déféquer, du coup, il y a bien des toilettes ! Chic ! Bon, un trou dans le sol et un seau rempli de flotte pour se faire une douche d’anus, mais soit, de quoi être propre, soulagé et à l’abri des regards, ça n’a pas de prix. Bonus pour les copains qui me demandent si “ça va” par dessus la mélodie de mes gaz.

Niveau de galère : 3,5/5

transilien2013

Lieu : Un transilien, entre Plaisir et Versailles, 2013

Coupable : sans doute un plat familial

Situation : Dimanche après-midi, je pars de la maison familiale et saute dans le train pour rejoindre mon chez-moi de l’époque, à Versailles Chantiers. Mi-trajet, je reconnais le grouiiiiiiiiiiik caractéristique, celui qui annonce que ça ne va pas sentir bon. Je m’accroche au siège, je tambourine nerveusement, me rappelle que les chiottes sont condamnées, et parcours mentalement le chemin optimal pour arriver jusqu’à chez moi (encore 23 minutes, 24 marches à monter, puis 30 à descendre, et enfin 16 à remonter, et entre temps différents niveaux de plat et des portiques). Pour optimiser, je prends mon pass navigo dans la main (première en validation de titre) et effectue une danse de la transe sur mon siège, avec nausées, sueurs et bruits qui en disent long.

Dénouement : Véloce et hantée, c’est ce qui définirait le mieux ma course jusqu’à mes chiottes. Petite frayeur au moment de mettre la clé dans la serrure (toujours le pire moment toi même tu sais), et enfin soulagement de l’extrême.

Niveau de galère : 4/5

keywest2018.png

Lieu : Au large de Key West, Floride, mars 2018

Coupable : le sandwich au crabe sur le port

Situation : Fuyant l’hiver Montréalais et ses impitoyables températures, nous filons avec Guillaume en Floride pour nous rappeler ce qu’est la sensation de marcher jambes nues dans la rue. Petit kiff supplémentaire, le snorkeling au large de Key West, on file mater les poissons de la barrière de corail à bord d’un bateau open bar. A une heure du port, je sens la houle dans mon ventre, c’est pas la teuf. Pourrir les seules toilettes du bateau me faisant beaucoup trop honte, je me retiens. Poissons perroquet et tortue de mer m’ont laissé moins de souvenirs que cette sensation désagréable de vidange impérieuse.

Dénouement : Quelques heures plus tard et une fois débarqués du bateau, nouvelle crise sur la route de retour vers le continent, et après quelques stops galère, j’échoue dans une station service pérave et immonde, en volant la place d’un employé visiblement à mi-temps serial killer.

Niveau de galère : 4/5

danslajungle

Lieu : Jungle du Mondolkiri, Cambodge, décembre 2015

Coupable : les petits bouts de viande qui ont transpiré dans le sac du guide

Situation : Trek dans la jungle avec Quentin et un guide. Il fait chaud, je traîne mon poids dans les très beaux chemins frayés dans la jungle. On s’arrête au bord d’une rivière, et Quentin en profite pour sortir son appareil photo. Au bout de quelques clichés, mon sourire se crispe et j’esquisse des “J’ai la mégachiasse” en guise de “cheeeeeeeese”.

Dénouement : Quentin, prévoyant, a toujours un rouleau de PQ sur lui. Je m’éclipse donc dans la jungle pour aller fertiliser un sol qui n’en a pas besoin, cachée derrière des buissons luxuriants, et priant pour qu’une armée de fourmis junglesques n’en profite pas pour coloniser mon intérieur.

Niveau de galère : 3/5

ET VOILA c’est terminé pour ce très long article de merde. N’hésitez pas à profiter de la section commentaires pour me partager vos propres histoires de caca ! J’en serais ravie. Pour la petite touche d’authenticité, sachez que je rédige cet article depuis Barcelone et que, n’ayant pas digéré mes tapas, j’ai pu profité d’un épisode de chiasse au cours de la rédaction de cet article. Ne me remerciez pas pour la classe et l’image mentale !

En vous remerciant, bien à vous,

ciao !

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